Une légère brise a envahie l'atmosphère du circuit de St martin Valméroux dimanche à 18h00. Elle se nomme frustration, ou gueule de bois c'est selon. Pensez donc! Voici plusieurs mois que, portés par le légitime enthousiasme du titre européen d'Olivier Dufour, suivi de l'annonce de l'association de trois des meilleurs pilotes nationaux de participer au championnat d'Europe, que, les aficionados français étaient très confiants.

Buggy 1600. Cette confiance a été tout au long du meeting entretenue par leurs performances. Dominant les essais, les qualifications, remportant tous leurs duels, nos trois mousquetaires jouaient sur la corde sensible et nos nerfs en trustant la première ligne de la finale de la division buggys 1600. Malheureusement, le sort en a décidé autrement. On peut toujours chercher des excuses, des raisons à ce résultat mitigé. Propreté plus que limite de la première ligne, mécanique fatiguée après ces longs duels sur une piste difficile sont les principales raisons de leurs défaites. Ne nous en donnons pas la peine de tergiverser, la loi du sport est passé par là et ne conservons que la satisfaction et les sourires de David Anacleto, de Johnny Feuillade et surtout de Germain Boucé. Ce dernier, surprenant, apprend vite la manipulation de cette machine et il prends du plaisir et cela se voit. Quand à notre second Johnny national seule une petite crevaison a quelque peu troublé un meeting géré en permanence aux avant postes. Belle surprise du côté de l'enfant du pays Maxim Rigaudière. Hyper motivé par l'enjeu et par cette superbe acquisition, il se permet en finale C, de passer sa machine sur le toit et de repartir aussitôt. On apprend vite le pilotage à l'européenne du côté du Cantal.

Super Buggy. La tension était palpable lors de la mise en grille pour la finale. Ces duels à distances, que se sont livrés Bernd Stubbe et Olivier Dufour devaient laisser des traces psychologiques. Il n'en fût rien, puisque des suspensions inadaptées et un trou projetèrent le pilote de l'Alfa Racing à l'extérieur d'une courbe. Vous pensez bien que le champion sortant, en embuscade, n'en demandait pas tant. Rassurons nous quand même puisque le nouveau châssis, ses deux 1000 Suzuki vont bien et le pilote aussi. Mais là on s'en doutait un peu quand même. La suite de la saison s'annonce passionnante entre ces deux pointures.
Le restant de la colonne française a vécu un meeting vraiment difficile. Même Laurent Fouquet, seul "tombeur" de Bernd Stubbe en manche, qui semblait vidé au terme de l'épreuve mais satisfait par sa quatrième place a bataillé ferme. Retenu par la "réputation" de Bartos en finale il échoue au pied du podium mais à un cheveu d'y monter. Petite déception concernant Seb Dindeleux qui loupe la qualif en finale A et mention bien à Patrick Lavenu qui n'a jamais rien lâché.

La seule Marseillaise, qui ne fût pas jouée, fût celle de la victoire du châssis Barracuda du jeune allemand Kevin Munkler en junior buggy. Belle démonstration de tous les concurrents de la division 2 libre qui contraste avec le "spectacle offert" par les habitués des Touring autocross européens ou seule la chansonnette poussée par Salavat Fathutdinov à l'arrivée a relevé le niveau et mais pas la compréhension de cette catégorie.