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LES INTOUCHABLES - 2

Photo JafoAprès quatre généreux "donuts", juste devant la tour, le Raptor surchauffé se pose aux côtés de ses deux poursuivants. Ladislav Hanak s'approche, se baisse et dit quelques mots au pilote encore à l'intérieur. Respect... Il se détache, sort tant bien que mal de sa machine et tombe dans les bras de son père. Puis Ludo, John et les quelques grattes papiers présent viennent le féliciter, il monte sur le podium, dit quelques mots au micro de Florian, tout le monde rigole et se fige pendant la Marseillaise. Un gamin est là, devant lui, sa main gauche le serre. Les yeux sont humides, la joie est intense, sincère et méritée. Emotion...
Olivier Dufour est un impatient, un bouffeur de vie, un mec entier, un empêcheur de tourner en rond, une sorte d'éternel insatisfait, un "Européen" en fait, mais aujourd'hui il tient sa revanche. Elle lui a pesé cette seconde place de l'an passé, mais à cet instant, il l'a balayée d'un revers de la main, avec dédain. Seule la victoire est importante à ses yeux et il pense déjà à ce nouveau châssis que lui prépare son plus fidèle adversaire... Et dire qu'il ne voulait pas venir! J'ai du me retenir pour ne pas le traiter de "fou" quand on s'est rencontré à Faleyras. Il en avait marre de ces galères, marre de ces victoires loupées. Plus tard, près d'un verre, il me reparle encore de sa victoire loupée en Espagne. "J'aurais du la gagner celle-là!" Insatisfait, je vous dit, mais tant mieux, car finalement c'est à St Igny de Vers qu'elle a été la plus belle...
Fin de la "grande" finale. Petr Turek, Janis Boks et André Hinnenkamp s'approchent du podium quand un cri s'échappe des hauts parleurs: "Teddy est champion! Il est champion!" La monoplace tricolore est là, posée un peu à l'écart et son pilote attend. Un sourire radieux lui éclaire tout à coup le visage, quelqu'un lui glisse un drapeau tricolore et l'assistance présente "laisse tomber" les trois pilotes pour aller le féliciter. Turek et Hinnenkamp sont hilares, Boks plus détaché. Olivier arrive, ils s'installent tous deux sur le ponton de la machine capricieuse ce weekend et savourent. Emotion...
Deux ans, seulement, deux ans ont suffit à Teddy Baudet pour toucher le Graal et gagner le respect de ses adversaires. Rien que çà c'est déjà énorme. Respect...
Que dire sur ce travail de tous les instants sur ce bolide, la course qui doit revenir à l'esprit au moindre temps de pose de la journée. Pas le temps de se poser, penser à la suivante. Et pour récompense trois victoires au compteur cette année, un public aquis à sa cause à St Igny et un titre de champion d'Europe, le septième d'un Français à ce niveau et pas le dernier, j'en suis sur...