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Archives 2009

MARCOLLIN

Comme à son habitude, Chouilleur est venu avec le soleil, donc pas de problème côté météo! Pas de problème côté intendance non plus : immense buvette, sanitaires nickels (ben oui ça compte aussi!). Une piste des mieux notées du Challenge: Bien trempée dans la semaine, arrosée régulièrement, une seule ornière en fin de journée, de la glisse rien que de la glisse! Un seul nuage dans ce paradis, autant en parler tout de suite : le timing n'a pu être tenu suite à de nombreux éléments perturbateurs, comme l'électricité par exemple, privant de finales les sprint car D2 et D1féminines qui ont été annulées. En effet à 18h30 la gendarmerie était sur place pour faire appliquer l'arrêté préfectoral. Il n'y avait plus de solutions. Ces jeunes, sont venus de loin, ils se sont battus depuis le samedi après midi pour se voir refuser l'accès à leur finale. La déception fut immense. La Direction de course n'a pas pu se sortir de ce piège et prend note pour l'avenir qu'avec 8 catégories l'imprévisible devra devenir prévisible. Celle-ci a d’ailleurs bien transpirée pour faire face aux coupures informatiques, aux multiples drapeaux rouges. Les courses se sont enchaînées et le spectacle fût au Rendez-vous du samedi 14h au dimanche 18h30. Je rejoins aussi l'équipe de Marcollin, qui organise le meeting mais qui n'est pas mêlée directement au déroulement de la course. Pour eux aussi la déception fût grande car on se souviendra que les finales des SC D2 et D1féminines ont été annulées à Marcollin. Mais souvenez vous d'abord du nombre d'engagés qui a permis que cette course soit si passionnante! J'espère que la D2 et la D1F ne garderont pas trop longtemps ce goût amer et se souviendront que le Challenge SEAC 2009 est une compétition de haute qualité. Parce que si on revient 10 heures en arrière voici ce qu'il s'est passé à Marcollin.

D2 LIBRE :
Retour apprécié de Cédric CUZIN qui prend le 2ème temps des essais derrière Julien ISNARD. La glace semble être la meilleure école de glisse car son pilotage ressemble de plus en plus à celui de Franck Rubi Fernandez. Un quatrième pilote est venu se mesurer aux ténors de la discipline : Yvan WOZNIA avec sa C4 rouge (apparemment très bien remis de son tonneau de Valras). Les fidèles se sont bien battus avec leurs armes, Grégory JULES FAURIE et Jean Pierre COMBE, sans oublier les PEUGEOT 306 de RAVIER et DURY. ISNARD/ RUBI FERNANDEZ ou RUBI FERNANDEZ/ ISNARD, c’est toujours pareil ! Ah non Madame ! La lassitude ne gagne pas sur le terrain de cette catégorie. A chaque fois que l’une d’entres elles rentrent sur la piste, nos yeux s’écarquillent, notre cœur se resserre et nos oreilles envoient l’information de PLAISIR à notre cerveau. Le plaisir est infiniment renouvelable lorsqu'on regarde une course ou même de « simples » passages de ces voitures monstrueuses et majestueuses.
Diabolic ou Capricieuse, ces autos exceptionnelles nous font vibrer chaque week-end d’auto cross. Mais à Marcollin, les couples étaient plutôt : ISNARD/CUZIN puis RUBI/WOZNIA et JULES FAURIE/RAVIER. COMBE et DURY ont fait cavalier seul ! Les glisses de F.RUBY étaient tellement abusées que la dernière à bien faillit lui coûter sa place. Il passe 3ème sur la ligne d’arrivée suivi de très prêt par WOZNIA. Le vainqueur, Julien ISNARD lui aussi est suivi de très prêt par Cédric CUZIN. Arrivent ensuite en 5ème position JULES FAURY puis RAVIER, COMBE et DURY. Pourvu que ça dure...

D3 libre
Sébastien DINDELEUX a pris de la graine de vitesse à St Igny Europe. Il fait tomber les temps toutes catégories confondues en 30.93’’. Sur la grille de départ, ça ne traîne pas, le drapeau se lève, le feu s’allume et le MAC1 démarre après que tous les buggys soient déjà partis. Forcément, la course va être plus difficile. Il fait une fois 6è et 2 fois 4ème. Et termine sa course à la 5ème place. Mais il insiste et re-signe le meilleur temps au tour lors de la finale, en 30.98’’ce qui lui vaudra une coupe ! Eric VALLIER est en forme puisqu’il est 4ème au chrono. Mais la mécanique du BUCHL le laisse sur place dans sa deuxième manche, huile de boîte au sol semble-t-il. Les buggys à moteur de moto sont effectivement rapides. La mécanique est complexe et intelligente. Mais quand tu vois au fond du circuit, en sortie de virage, un châssis racé comme le Fouquet, qui arrive à toute puissance dans un bruit sourd qui inspire le respect, tu ne fais pas le malin derrière ton grillage. Tu crispes la mâchoire pendant les poursuites de M.DELORT et J-N. DURIF, tu garde la bouche bé aux passages de J.CURT et G. CHABANON, tu tends ton pied droit pour aider E.BUFFIN à faire bondir le GEMBO à chaque sortie d’épingle, tu serres les fesses quand les co-équipiers BERARDO et FALCO se tirent la bourre et tu laisses tes bras tomber le long du corps quand les moteurs de C.MARTIN et C.POMEON partent en fumée. Que d’émotions derrière ce bout de grillage ! Michel DELORT a la pôle de la finale ; il choisit bien évidement la droite. Jérôme CURT se place au milieu et il reste la gauche à Jean-Noël DURIF. La logique de la 1ère ligne est suivie jusqu’à l’arrivée. Chacun reste dans son espace, ils enchaînent les glisses, les coups d’accélérateurs et montent sur le podium dans cet ordre. Gaby CHABANON reste imperturbable devant les attaques d’Eric BUFFIN. La bagarre est un peu plus loin, Yann CHAPEL et Christian FALCO ne se lâchent pas et font le spectacle. La première place du Challenge se jouera sans doute entre DELORT et DURIF (33 points d’écart). Jérôme ROCHAS devrait conserver sa 3ème place sur le podium, mais pourrait aussi jouer un tour car il n’est qu’à 26 points de JN DURIF.

D2 2L :
Celles qui n'ont que deux roues: (j'adore la faire aux novices). Après la victoire rondement menée de St Laurent du Cros, Laurent MARTIN descend à la seconde place du classement. 51 points le sépare d’Eric DESCOUT. L’homme à battre ce week-end pilote avec excellence, une Mégane II Trophy. Pour la première fois de la saison, Jean Marie LEAL rafle tout, ou presque sur son passage. 1er temps aux essais avec une facilité déconcertante, il gagne ses 3 manches et prend la pôle de la finale, à droite bien sur. Au feu, le pilote orchestre parfaitement le tout, la Mégane motrice, le moteur est au taquet, il n’y a pas de faux pli. La Mégane part en tête et atomise ses concurrents. Mais, au deuxième tour, la course est stoppée pour dégager les voitures arrêtées ici et là. Et c’est là que le « presque tout » intervient. Au 2ème départ, l’égal de JM LEAL met ses roues à un mètre de mieux au premier virage et prend la tête de la course. Thierry MONIN BONNARD et sa Smart font eux aussi, pour la première fois de la saison, le carton plein. 3è temps aux essais, il gagne ses trois manches et prend la tête de la course en finale. Il prend soin de bien fermer les portes, conserve une trajectoire nette, ne laissant aucune chance à LEAL de passer. Ils passent sous le drapeau à damiers avec quelques miettes de centièmes d’intervalles… La troisième marche du podium est occupée par l’enfant du pays, Alexis BUFFIN qui est 2ème au chrono et gagne une manche. Sa place, il a gagnée à la force des orteils car il fallut faire quelques dépassements de fous pour en arriver là. Comme Eric DESCOUT d’ailleurs qui profite de sa minceur pour doubler à l’intérieur du pif-paf un concurrent qui doit encore être en train d’éternuer !

Pour Magic, Domi et tous ceux qui campent derrière leur écran... voici la catégorie des fous du volant : 

D3 2LBernard JOUBERT avoue qu’il n’a jamais commenté une séance d’essais comme celle-là. A part Eric QUEYREL qui s’isole dans la 31ème seconde, les 9 suivants ne sont séparés que par une pincée de centièmes. Le dimanche est prometteur et l’ambiance bonne enfant du samedi soir imagine les manches, calcule la course, « et si, » « et si… » Sur trois séries il y a en toujours une d’exceptionnelle. Mais là regardez un peu les grilles, elles sont toutes les 3 exceptionnelles :
1ère ligne de la 1ère série : QUEYREL - LONGIN – JULLIARD
1ère ligne de la 2ème série : P.MILLON – MOENNE – D.MARTIN
1ère ligne de la 3ème série : ROTA- D.BERTRAND – MONNIER
Que des enfants de cœur ! 1ère série : J.LONGIN prend la tête et essaie de garder le cap pendant les premiers tours mais la pression d’Eric QUEYREL aura raison de lui. Florent JULLIARD et Jérôme VIDAL sont dans ses roues mais ça ne passe pas. 2ème série : l’Isère en ligne : ils arrivent comme ils sont partis, Pascal MILLION – Denis MARTIN – Bruno MOENNE. 3ème série : Le GAC en ligne : ROTA choisit la droite, D. BERTRAND le milieu et MONNIER prend la gauche. Au départ, Thierry PY placé entre ROTA et BERTRAND, sort 3ème et sans faute de sa part, C.MONNIER ne passera jamais malgré ses quelques tentatives rusées. A l’avant, le duel des S2 est incessant. Le Clio Car Compétition et le Honda S200 ronflent dans un bruit sourd et enivrant, indispensable au spectacle. En 2ème manche, B. MOENNE manque à l’appel. E.QUEYREL prend la pole et part en tête. J.LONGIN est 2ème, C.MONNIER tente de le passer à l’extérieur sur le bas du circuit, quand il s’écarte vers la barrière, MONNIER ne lâche rien et le buggy revient sur la piste après avoir fait un bout de parcours sur la barrière les deux roues avant cabrées. Ouf, la deuxième catastrophe vient d’être évitée. MONNIER tente une deuxième attaque au tour suivant, dans l’épingle et ça passe. « Mon drapeau favoris  c’est  le damiers ! ». La série suivante mets en scène Denis BERTRAND devant Florent JULLIARD. Je pense que ce passage du DVD SEAC 2009 usera la touche REW de votre magnéto. Denis dans le rôle de la Force tranquille et Florent dans le rôle de l’Enragé respectueux. La 3ème série est une littérale atomisation des ses concurrents par Philippe ROTA. Bis en 3ème manche, on prend les mêmes et on recommence. 3e manche: Lui, il a même pas peur ! Mais son faisceau électrique oui ! Claude MONNIER voulait jouer avec Florent JULLIARD et Pascal MILLION mais le buggy s’est mis dans un coin est n’a plus voulu en bouger ! Pascal MILLION gagne donc ses 3 manches et Florent JULLIARD fait un remake de la manche précédente (attaques /contre attaques)

La Finale des héros :
Qui peut désigner à ce moment là le vainqueur ? Eric QUEYREL a tout gagné : 1er au chrono, il gagne ses 3 manches et il a la pôle. Son but : battre le record de la piste. C’est peut être pour ça qu’il est si bon, parce qu’il se fixe des objectifs au-delà de la course. Il voit encore plus loin, alors que la ligne d’arrivée l’est déjà. Pascal MILLION : il fait 2 au chrono et gagne ses 3 manches. Il pourrait rouler sur ce circuit les yeux fermés. Son buggy et lui, c’est une longue histoire. Et puis c’est le Boss, faut pas l’oublier. Philippe ROTA, 3ème temps au chrono, il gagne ses 3 manches. Il maîtrise la puissance, connaît son châssis, sait se concentrer et surtout, il est très fort sur les départs. Mais voilà, son 3ème temps des essais le place à gauche du circuit, là où depuis ce matin, ça ne part pas ! Au feu, E.QUEYREL part en tête mais au premier virage, trop de monde et pas assez de place. Ressortent de ce nuage de fumé, le Boss et le Maître. Florent JULLIARD ré ouvre la chasse au Denis BERTRAND et ils font le spectacle à grand coup d’accélérations et de gros freinages. Quelques glisses en prime et les spectateurs applaudissent sans plus savoir pour qui. Ils passent la ligne d’arrivée avec un seul centième d’écart. MILLION était au comptoir bien sur ! Derrière, la bagarre est à tous les étages : ROTA en embuscade derrière QUEYREL qui lui-même est assailli par J.VIDAL. Et enfin MONNIER parti de la dernière ligne arrive 7ème en faisant un balai de dépassements tantôt à droite, tantôt à gauche. Un mot particulier pour François JACQUEMOND qui se blesse en 2ème manche. Placé sur la dernière ligne de la grille de départ, il fait un départ canon, tente d’éviter un buggy qui se rabat sur lui (car ce dernier évitait lui aussi un buggy qui n’avait pas démarré) il monte sur la barrière de sécurité, vrille en l’air et tombe brutalement au sol. Pourtant bien harnaché, un arceau qui n’a pas bougé, la secousse lui vaudra quand même un séjour à l’hôpital.

Je vous donne RDV à Servilly, (Auvergne) au dessus de Clermont Ferrand, sur un circuit tout nouveau les 26 et 27 septembre.

 

ST IGNY DE VERS: LES INTOUCHABLES

Intouchable comme Bernd Stubbe. Le jeune Allemand, coqueluche des spectateurs Français a littéralement survolé l’épreuve. Pôleman, le pilote du Fast & Speed emporte sans être inquiété deux des manches qualificatives et ce n’est pas le moteur cassé le samedi matin qui l’a fait douter… A la seconde place on trouve le « débutant » de St Igny bien sur, Denis Engel. Aussi grand par la taille que par le talent, Denis a pourtant fait parler la poudre. Mais les 500 chevaux (environ) de son VW compresseur ne pourront rien face à la déferlante « Stubbe ». Encore un beau bébé sur la troisième marche du podium, qui ressemble plus à une troisième ligne de rugby, Glen Van Rosmalen, chauffeur de taxi, au papa et à l’équipe bien accueillante et à l’auto au look « particulier » est tout sourire d’avoir lui aussi joué un mauvais tour à l’armada Tchèque. Les Tchèques parlons-en. Seul Martin Svabensky tout au long du meeting fera illusion. Ses deux secondes places ne suffiront pas à stopper le trio infernal. Encore moins les Bartos, casse moteur, Hosek, pas dans le rythme, tout comme, Petr Turek, Roman Kerka et Jaromir Stétina.

Et les Français dans tout çà ? On attendait Teddy Baudet et on a vu… Franck Vuilloud. Le pilote méconnu, s’est crânement défoncé. Ne lâchant rien, il s’est battu comme un beau diable surprenant les habitués et l’assistance. Sans complexes, c’est seulement sur les départs qu’il se faisait « prendre » par la concurrence. Ailleurs, sa pointe de vitesse fait le reste comme le prouve sa troisième place des qualifs. Las, un problème technique lui fera abandonner sa belle cinquième place à deux tours de l’arrivée. A revoir et à savourer…

Teddy Baudet. Dès la première séance d’essai, c’est mal barré. Partant le premier de son groupe, Teddy sacrifie le premier tour (pratique habituelle en Europe)  en roulant tout doucement pour bénéficier de quelques tours « clairs ». Au terme de celui ci, le pilote du BG 16 met la sauce mais moins d’un tour plus tard il butte sur Adrian Boele, bouchon hollandais, qui continu son petit tour de reconnaissance tranquille. Manœuvre délibéré ?  Solidarité Européenne ? Incompréhension ? Toujours est-il que Teddy sera obligé de sacrifier un autre tour pour tenter de claquer un temps… Dans ce cas, pas facile de rester serein. Le reste ne sera que galère. La finale se finit par un gros choc contre Herman Hinnenkanp, qui à la bonne idée de faire un tête à queue devant son nez et Roman Kerka qui le percute par l’arrière. Fermez le ban, à l’année prochaine.  Francis Warnier a jeté l’éponge. Par éponge entendez par là son épopée avec un Fast & Speed. Déçu le champion d’Europe, mais attention il a déjà des projets… Gaby Chabanon quand à lui s’est bien battu lui aussi. Régulier il termine à une jolie douzième place.

Quelle finale en D3A !  Elle restera dans beaucoup de mémoires et on va en parler longtemps dans les soirées. On va la faire et la refaire pendant plusieurs années celle là. En parlant d’années, cela fait maintenant 12 ans qu’un Français n’était pas monté sur un podium de la catégorie. Bye bye, au record de Jean Pierre (Martin NDLR). Tout au long du meeting on  a attendu cette confrontation. Ladislav Hanak ou Olivier Dufour ? Le Français ou le Tchèque ? L’ancien talonneur ou la gueule d’ange ? C’est le renard Tchèque, filou, qui s’impose. Plusieurs fois ces deux furieux sont venus au contact. Elevé à l’école de la mêlée et du Sprint Car, le pilote du Raptor aime çà et les trajectoires si différentes donnent une saveur particulière à cette finale. Pas de regrets Olivier, la victoire est pour bientôt. Hanak le sait… l’hommage et l’accolade de l’arrivée le prouve. Chris Waldschmidt, en finale, n’y a vu que du feu. En revanche, il s’est bien battu contre le Français lors des manches qualif. Mais rien à faire, les deux premiers sont trop rapides. Derrière, de Nosalek au vétéran Josef Marty les fortunes (et infortunes) sont diverses. Seul Pospisilik sort du lot pour les visiteurs. Deux « frenchies » se sont collés au gratin de l’autocross. Sébastien Dindeleux s’est forgé une belle expérience. Nico Briand a impressionné. Attaque à outrance, quelques « appels contre appels » inutiles, une paire de chaussettes à 50€, l’enthousiasme du Breton a fait le reste. Attaquant comme un ailier, là encore sans complexe, le pilote du Diablo à vraiment envie de se faire une mini campagne Européenne en 2010. L’aide morale de son « mentor » lui sera bien utile mais le pilotage et surtout l’esprit Europe est là. Dommage pour Pierre Prémilieu, le moteur du Camotos a lâché trop tôt.

Déception, la seule, concerne la D1. 10 pilotes seulement ont fait le déplacement et la finale tronquée, 5 d’entre eux sur le carreau après le premier virage, Korshunov, Ferretti, Karai, Pleskovas et Nikita Kondrakhin, laisse les spectateurs sur leur faim. L’absence des pilotes de la division lors de la traditionnelle présentation n’arrange pas les choses. Domination sans partage pour le Russe Vadim Makarov sur une efficace Skoda Fabia préparée par Rolf Voland. Même le sympathique caméraman de la télé Russe semblait déçu par le plateau…

Pour conclure, la communion fut totale entre le public et les pilotes nationaux. Certains voyaient cela comme un match de foot, personnellement, je compare nos « petits » Français comme une équipe du quinze de France. Accrocheurs, bagarreurs et je me répète, sans complexes, ils nous ont démontrés l’enthousiasme que déclenche se genre de rencontre. De toutes les façons, un sportif n’évolue que lorsqu’il se bat contre plus fort que lui.

En Inde, une catégorie de gens, les plus pauvres sont nommés les intouchables. Les approcher est mal vu. A St Igny de Vers, les intouchables furent nos représentants, aucune once de critique négative ne doit leur être attribuée… Faut y veiller…Quand au absents : Long absent, soon forgotten.

 

ST LAURENT DU CROS

L’ami Chouilleur n’était pas du tout d’accord avec Catherine LABORDE ! Elle, prédisait un temps épouvantable et lui nous disait qu’il apportait toujours le soleil avec lui. Et puis comme les nuages ne s’accrochaient pas au sommet des montagnes, le vent venant du Sud, les oiseaux qui chantent, les vaches sont au milieu des champs….ect… vous voyez, le discours des autochtones quoi ! Enfin Catherine LABORDE a pu se rhabiller, le soleil nous a bel et bien donné quelques coups. Je vous entends d’ici, « on s’en fou de Catherine ! Parles nous plutôt de Sébastien OGIER, il est sympa ? Est-il aussi bon pilote qu’on le dit ? »

Alors première question: Est-il sympa Sébastien OGIER?

Ah oui, c’est le moins qu’on puisse dire et je crois qu’on sera tous d’accord sur ce point ! Le samedi, en véritable autocrossien, il a fait la tournée des tonnelles, trinqué avec les uns et les autres, tout en signant des programmes mais aussi des toits de buggys, des tableaux de bord de Tourismes, des caravanes aussi… une photo avec le pti, puis la même avec mémé et puis on prend 12 fois la même photo au cas où… Donc oui il est très sympa !

la deuxième question A: Est-il bon pilote ?

Je vous laisse juger:
Aux essais libres, il signe le 2ème temps aux chronos. Dans la deuxième série d’essais, il va très vite mais fait une petite erreur dans chaque tour donc il recule à la 9ème place, il reste donc dans le 1er tiers. Il faut dire que lorsqu’on roule à 200 km/h entre les arbres, on a l’habitude d’atomiser les chronos ! En manche, il fait 3ème puis 2ème, on s’attend alors à … 1er ? Mais le premier virage après le départ fut fatal, il abandonne au bord de la piste. Il se classe en finale A et termine 14è. Je le soupçonne un peu d’avoir laissé passer quelques fous furieux, mais c’est tout à son honneur d’avoir prit soins du buggy prêté par Gérard DUSSERT, Président du Drac Autocross. Sébastien OGIER essayait pour la toute première fois (hormis quelques tours de piste le mardi précédent) un buggy autocross 2litres, 2 roues motrices. Il faut savoir aussi qu’a l’âge de 3 ans il suivait déjà les courses du SEAC pour supporter son oncle, M.VALON pilote d’un D3 Libre. A 25 ans Sébastien OGIER a remporté dès la première saison le titre de Champion du Monde des Rallyes WRC Junior en 2008. En 2009, pilote du Citroën Junior Team il participe au rallye WRC au volant d’une C4 et crée la surprise dans la catégorie reine. Actuellement 8ème au classement général du Championnat du Monde. Sa prochaine destination : l’Australie début septembre (donc il ne viendra pas à Marcollin !).

La course: Double pôle au Grenoble Auto Cross. Philippe ROTA décroche la pôle aux essais libres et Claude MONNIER décroche la pôle aux qualifs. La journée s’annonçait plutôt bien. Ils prennent le départ en première ligne aux côtés de David GILLES. Au feu, MONNIER s’enlise un peu, il est 3ème. Le 46 n’est pas ménagé, et fini par perdre une roue arrière, goujons sectionnés, fin de la journée pour le sociétaire du GAC. Les deux autres manches sont remportées par Cédric ALLEQ, bien que David GUIRAUD l’ai mené pendant quelques tours, et par Denis MARTIN suivi de près par Eric QUEYREL et Sébastien OGIER. Pour éviter toutes discussions dans le club, les frères MARTIN, Denis et Alain, signent le même temps aux chronos, au centième prêt ! Ils seront départagés en fonction de celui qui a fait le temps le premier. Les deuxièmes manches sont remportées par D.MARTIN suivi une fois de plus par S.OGIER puis par P.ROTA qui impose le rythme de sa course à J.LONGIN et L.LYPS qui sortent de la seconde ligne. Enfin, E.QUEYREL s’impose suivi de prêt par ALLEQ qui lui-même est attaqué par D.BERTRAND puis C.PICOCHE après que Denis perde 3 places suite à une coupure moteur.

En troisième manche, ça commence à frotter. On perd B.MOENNE dans la première, S.OGIER dans la 2ème. Elles sont remportées par le trio du jour : ROTA, MARTIN, QUEYREL. Et là, franchement j’hésite. Philippe ROTA a tous les éléments pour gagner, le mental et l’auto. Denis MARTIN a tapé dans le mille avec la touche personnelle qu’il a apporté au train arrière du buggy. Le châssis colle par terre et ne glisse jamais, la pluie, la poussière il maîtrise toutes les surfaces, le client est sérieux. Eric QUEYREL, connaît sa machine par cœur et accumule les victoires sur la plupart de ses déplacements. Au départ, D.MARTIN prend le meilleur sans problèmes, suivi de D.GUIRAUD qui sort de la seconde ligne. Derrière les buggys de QUEYREL, ROTA et VIDAL sont comme aimantés. On ne tarde pas à perdre D.MARTIN dont la roue avant s’ouvre déjà sur le départ et se remet droite à l’accélération, donc l'arrêt ne se fait pas trop attendre, stop dans le 1er tour. David GUIRAUD mène le jeu pendant les 6 derniers tours. Au dernier virage avant le damier il s’écarte de la corde, QUEYREL n’hésite pas et s’engouffre dans la brèche, ROTA reste collé à QUEYREL et ils passent tous les deux. Les S2 sont à la fête : QUEYREL, ROTA, GUIRAUD, VIDAL, puis LYPS, LONGIN, ALLEQ, BARTHELEMY, A.MARTIN, D.BERTRAND, PICOCHE, OGIER et BELLUE. A 3 courses de la fin, le Challenge va sûrement se jouer entre Philippe ROTA et Denis BERTRAND. Sauf si la poisse récurrente quitte Bruno MOENNE car il est encore dans les 5 premiers du Challenge.

Je me joins au public pour féliciter Alexandre MILLION qui a fait honneur à son oncle Pascal. Prêter un buggy dans cette catégorie n’est pas sans risque mais Alexandre ne s’est pas laissé déconcentrer par un demi-tonneau en 1ère manche et un embouteillage en finale B. Il s’est sorti de tous les pièges et montre qu’il va falloir compter avec lui très prochainement. Un mot d’encouragement à David GILLES qui était vraiment dans le coup mais le moteur a dit stop alors il va falloir trouver la motivation pour finir la saison.
Anthony FOREST qui fait de bons essais et roule dans la même seconde que les premiers en manche. Le châssis commence à tenir la piste. Les départs sont excellents puisqu’il sort 4ème de la première manche. La mécanique demande encore de la précision mais le bonhomme ne manque pas de courage. Autre pilote remarqué, habitué du challenge CORAC, Thierry PY. En manche il fait 2 fois 4ème et une fois 3ème. Il part directement en Finale A sur la 4ème ligne. Il prend un maximum d'extérieurs pour doubler et à l'issue du premier tour il est déjà 8ème. Mais dans l'avant dernier tours, il est haut perché sur un talus les roues avant complètement ouvertes. Mais quand on est 5è du Challenge SEAC, c'est qu'on a forcément pris quelques risques et qu'on est un vaillant!

D3LIBRE. Les monoplaces libres étaient 11, donc il n'y a eu qu'une seule série par manche. Ce qui n'a pas empêché un gigantesque lâché de chevaux en finale. Quand vous êtes bien installés dans le champ qui surplombe le circuit, vous ne voyez pas le départ. Alors vous entendez les moteurs vrombir, monter dans les tours jusqu'au rupteur et feu. G.BARRAL a annoncé la 1ère ligne. JN DURIF, F.VUILLOUD, J.ROCHAS et vous guettez derrière la bosse, qui va sortir le premier? Et là, la mono "Européenne" montre son noir et blanc, puis la couleur de feu du 81 suivi du bleu étoilé du 41 font leur apparition suivi de près par le 26 rose. Un arc en ciel avec le bruit de l'orage. Je peux vous dire que, quand c'est 4 là passent en même temps à tous juste 20 mètres de vous, ça fait un bruit d'enfer! Un lâcher de chevaux F.VUILLOUD a mené toute la partie et s'arrête dans le dernier tour. Le quinté gagnant est DURIF, DELORT, ROCHAS, BERARDO, MARTIN.

J'ai bien regardé ce pilote arrêté, comme j'ai regardé Claude quand il a perdu une roue. Ils sortent de leur mono, quittent leur casque et le pose délicatement par terre. Ils attendent patiemment la fin de la course, applaudissent même leurs concurrents et rentrent au stand derrière le tracteur en restant ZEN! Evidement leurs tripes sont retournées, mais ils ne laissent rien paraître pour ne pas décevoir encore plus leur entourage. Maîtrise de la douleur, de la rage, de la déception pour quelques moments de bonheur. Ce bonheur là doit vraiment être exceptionnel pour s’affliger de telles émotions.

 

 
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