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MARCOLLINComme à son habitude, Chouilleur est venu avec le soleil, donc pas de problème côté météo! Pas de problème côté intendance non plus : immense buvette, sanitaires nickels (ben oui ça compte aussi!). Une piste des mieux notées du Challenge: Bien trempée dans la semaine, arrosée régulièrement, une seule ornière en fin de journée, de la glisse rien que de la glisse! Un seul nuage dans ce paradis, autant en parler tout de suite : le timing n'a pu être tenu suite à de nombreux éléments perturbateurs, comme l'électricité par exemple, privant de finales les sprint car D2 et D1féminines qui ont été annulées. En effet à 18h30 la gendarmerie était sur place pour faire appliquer l'arrêté préfectoral. Il n'y avait plus de solutions. Ces jeunes, sont venus de loin, ils se sont battus depuis le samedi après midi pour se voir refuser l'accès à leur finale. La déception fut immense. La Direction de course n'a pas pu se sortir de ce piège et prend note pour l'avenir qu'avec 8 catégories l'imprévisible devra devenir prévisible. Celle-ci a d’ailleurs bien transpirée pour faire face aux coupures informatiques, aux multiples drapeaux rouges. Les courses se sont enchaînées et le spectacle fût au Rendez-vous du samedi 14h au dimanche 18h30. Je rejoins aussi l'équipe de Marcollin, qui organise le meeting mais qui n'est pas mêlée directement au déroulement de la course. Pour eux aussi la déception fût grande car on se souviendra que les finales des SC D2 et D1féminines ont été annulées à Marcollin. Mais souvenez vous d'abord du nombre d'engagés qui a permis que cette course soit si passionnante! J'espère que la D2 et la D1F ne garderont pas trop longtemps ce goût amer et se souviendront que le Challenge SEAC 2009 est une compétition de haute qualité. Parce que si on revient 10 heures en arrière voici ce qu'il s'est passé à Marcollin. D2 LIBRE : D3 libre D2 2L : Pour Magic, Domi et tous ceux qui campent derrière leur écran... voici la catégorie des fous du volant : La Finale des héros : Je vous donne RDV à Servilly, (Auvergne) au dessus de Clermont Ferrand, sur un circuit tout nouveau les 26 et 27 septembre. ST IGNY DE VERS: LES INTOUCHABLESIntouchable comme Bernd Stubbe. Le jeune Allemand, coqueluche des spectateurs Français a littéralement survolé l’épreuve. Pôleman, le pilote du Fast & Speed emporte sans être inquiété deux des manches qualificatives et ce n’est pas le moteur cassé le samedi matin qui l’a fait douter… A la seconde place on trouve le « débutant » de St Igny bien sur, Denis Engel. Aussi grand par la taille que par le talent, Denis a pourtant fait parler la poudre. Mais les 500 chevaux (environ) de son VW compresseur ne pourront rien face à la déferlante « Stubbe ». Encore un beau bébé sur la troisième marche du podium, qui ressemble plus à une troisième ligne de rugby, Glen Van Rosmalen, chauffeur de taxi, au papa et à l’équipe bien accueillante et à l’auto au look « particulier » est tout sourire d’avoir lui aussi joué un mauvais tour à l’armada Tchèque. Les Tchèques parlons-en. Seul Martin Svabensky tout au long du meeting fera illusion. Ses deux secondes places ne suffiront pas à stopper le trio infernal. Encore moins les Bartos, casse moteur, Hosek, pas dans le rythme, tout comme, Petr Turek, Roman Kerka et Jaromir Stétina. Et les Français dans tout çà ? On attendait Teddy Baudet et on a vu… Franck Vuilloud. Le pilote méconnu, s’est crânement défoncé. Ne lâchant rien, il s’est battu comme un beau diable surprenant les habitués et l’assistance. Sans complexes, c’est seulement sur les départs qu’il se faisait « prendre » par la concurrence. Ailleurs, sa pointe de vitesse fait le reste comme le prouve sa troisième place des qualifs. Las, un problème technique lui fera abandonner sa belle cinquième place à deux tours de l’arrivée. A revoir et à savourer… Teddy Baudet. Dès la première séance d’essai, c’est mal barré. Partant le premier de son groupe, Teddy sacrifie le premier tour (pratique habituelle en Europe) en roulant tout doucement pour bénéficier de quelques tours « clairs ». Au terme de celui ci, le pilote du BG 16 met la sauce mais moins d’un tour plus tard il butte sur Adrian Boele, bouchon hollandais, qui continu son petit tour de reconnaissance tranquille. Manœuvre délibéré ? Solidarité Européenne ? Incompréhension ? Toujours est-il que Teddy sera obligé de sacrifier un autre tour pour tenter de claquer un temps… Dans ce cas, pas facile de rester serein. Le reste ne sera que galère. La finale se finit par un gros choc contre Herman Hinnenkanp, qui à la bonne idée de faire un tête à queue devant son nez et Roman Kerka qui le percute par l’arrière. Fermez le ban, à l’année prochaine. Francis Warnier a jeté l’éponge. Par éponge entendez par là son épopée avec un Fast & Speed. Déçu le champion d’Europe, mais attention il a déjà des projets… Gaby Chabanon quand à lui s’est bien battu lui aussi. Régulier il termine à une jolie douzième place. Quelle finale en D3A ! Elle restera dans beaucoup de mémoires et on va en parler longtemps dans les soirées. On va la faire et la refaire pendant plusieurs années celle là. En parlant d’années, cela fait maintenant 12 ans qu’un Français n’était pas monté sur un podium de la catégorie. Bye bye, au record de Jean Pierre (Martin NDLR). Tout au long du meeting on a attendu cette confrontation. Ladislav Hanak ou Olivier Dufour ? Le Français ou le Tchèque ? L’ancien talonneur ou la gueule d’ange ? C’est le renard Tchèque, filou, qui s’impose. Plusieurs fois ces deux furieux sont venus au contact. Elevé à l’école de la mêlée et du Sprint Car, le pilote du Raptor aime çà et les trajectoires si différentes donnent une saveur particulière à cette finale. Pas de regrets Olivier, la victoire est pour bientôt. Hanak le sait… l’hommage et l’accolade de l’arrivée le prouve. Chris Waldschmidt, en finale, n’y a vu que du feu. En revanche, il s’est bien battu contre le Français lors des manches qualif. Mais rien à faire, les deux premiers sont trop rapides. Derrière, de Nosalek au vétéran Josef Marty les fortunes (et infortunes) sont diverses. Seul Pospisilik sort du lot pour les visiteurs. Deux « frenchies » se sont collés au gratin de l’autocross. Sébastien Dindeleux s’est forgé une belle expérience. Nico Briand a impressionné. Attaque à outrance, quelques « appels contre appels » inutiles, une paire de chaussettes à 50€, l’enthousiasme du Breton a fait le reste. Attaquant comme un ailier, là encore sans complexe, le pilote du Diablo à vraiment envie de se faire une mini campagne Européenne en 2010. L’aide morale de son « mentor » lui sera bien utile mais le pilotage et surtout l’esprit Europe est là. Dommage pour Pierre Prémilieu, le moteur du Camotos a lâché trop tôt. Déception, la seule, concerne la D1. 10 pilotes seulement ont fait le déplacement et la finale tronquée, 5 d’entre eux sur le carreau après le premier virage, Korshunov, Ferretti, Karai, Pleskovas et Nikita Kondrakhin, laisse les spectateurs sur leur faim. L’absence des pilotes de la division lors de la traditionnelle présentation n’arrange pas les choses. Domination sans partage pour le Russe Vadim Makarov sur une efficace Skoda Fabia préparée par Rolf Voland. Même le sympathique caméraman de la télé Russe semblait déçu par le plateau… Pour conclure, la communion fut totale entre le public et les pilotes nationaux. Certains voyaient cela comme un match de foot, personnellement, je compare nos « petits » Français comme une équipe du quinze de France. Accrocheurs, bagarreurs et je me répète, sans complexes, ils nous ont démontrés l’enthousiasme que déclenche se genre de rencontre. De toutes les façons, un sportif n’évolue que lorsqu’il se bat contre plus fort que lui. En Inde, une catégorie de gens, les plus pauvres sont nommés les intouchables. Les approcher est mal vu. A St Igny de Vers, les intouchables furent nos représentants, aucune once de critique négative ne doit leur être attribuée… Faut y veiller…Quand au absents : Long absent, soon forgotten. ST LAURENT DU CROSL’ami Chouilleur n’était pas du tout d’accord avec Catherine LABORDE ! Elle, prédisait un temps épouvantable et lui nous disait qu’il apportait toujours le soleil avec lui. Et puis comme les nuages ne s’accrochaient pas au sommet des montagnes, le vent venant du Sud, les oiseaux qui chantent, les vaches sont au milieu des champs….ect… vous voyez, le discours des autochtones quoi ! Enfin Catherine LABORDE a pu se rhabiller, le soleil nous a bel et bien donné quelques coups. Je vous entends d’ici, « on s’en fou de Catherine ! Parles nous plutôt de Sébastien OGIER, il est sympa ? Est-il aussi bon pilote qu’on le dit ? » Alors première question: Est-il sympa Sébastien OGIER? Ah oui, c’est le moins qu’on puisse dire et je crois qu’on sera tous d’accord sur ce point ! Le samedi, en véritable autocrossien, il a fait la tournée des tonnelles, trinqué avec les uns et les autres, tout en signant des programmes mais aussi des toits de buggys, des tableaux de bord de Tourismes, des caravanes aussi… une photo avec le pti, puis la même avec mémé et puis on prend 12 fois la même photo au cas où… Donc oui il est très sympa ! la deuxième question A: Est-il bon pilote ? Je vous laisse juger: La course: Double pôle au Grenoble Auto Cross. Philippe ROTA décroche la pôle aux essais libres et Claude MONNIER décroche la pôle aux qualifs. La journée s’annonçait plutôt bien. Ils prennent le départ en première ligne aux côtés de David GILLES. Au feu, MONNIER s’enlise un peu, il est 3ème. Le 46 n’est pas ménagé, et fini par perdre une roue arrière, goujons sectionnés, fin de la journée pour le sociétaire du GAC. Les deux autres manches sont remportées par Cédric ALLEQ, bien que David GUIRAUD l’ai mené pendant quelques tours, et par Denis MARTIN suivi de près par Eric QUEYREL et Sébastien OGIER. Pour éviter toutes discussions dans le club, les frères MARTIN, Denis et Alain, signent le même temps aux chronos, au centième prêt ! Ils seront départagés en fonction de celui qui a fait le temps le premier. Les deuxièmes manches sont remportées par D.MARTIN suivi une fois de plus par S.OGIER puis par P.ROTA qui impose le rythme de sa course à J.LONGIN et L.LYPS qui sortent de la seconde ligne. Enfin, E.QUEYREL s’impose suivi de prêt par ALLEQ qui lui-même est attaqué par D.BERTRAND puis C.PICOCHE après que Denis perde 3 places suite à une coupure moteur. En troisième manche, ça commence à frotter. On perd B.MOENNE dans la première, S.OGIER dans la 2ème. Elles sont remportées par le trio du jour : ROTA, MARTIN, QUEYREL. Et là, franchement j’hésite. Philippe ROTA a tous les éléments pour gagner, le mental et l’auto. Denis MARTIN a tapé dans le mille avec la touche personnelle qu’il a apporté au train arrière du buggy. Le châssis colle par terre et ne glisse jamais, la pluie, la poussière il maîtrise toutes les surfaces, le client est sérieux. Eric QUEYREL, connaît sa machine par cœur et accumule les victoires sur la plupart de ses déplacements. Au départ, D.MARTIN prend le meilleur sans problèmes, suivi de D.GUIRAUD qui sort de la seconde ligne. Derrière les buggys de QUEYREL, ROTA et VIDAL sont comme aimantés. On ne tarde pas à perdre D.MARTIN dont la roue avant s’ouvre déjà sur le départ et se remet droite à l’accélération, donc l'arrêt ne se fait pas trop attendre, stop dans le 1er tour. David GUIRAUD mène le jeu pendant les 6 derniers tours. Au dernier virage avant le damier il s’écarte de la corde, QUEYREL n’hésite pas et s’engouffre dans la brèche, ROTA reste collé à QUEYREL et ils passent tous les deux. Les S2 sont à la fête : QUEYREL, ROTA, GUIRAUD, VIDAL, puis LYPS, LONGIN, ALLEQ, BARTHELEMY, A.MARTIN, D.BERTRAND, PICOCHE, OGIER et BELLUE. A 3 courses de la fin, le Challenge va sûrement se jouer entre Philippe ROTA et Denis BERTRAND. Sauf si la poisse récurrente quitte Bruno MOENNE car il est encore dans les 5 premiers du Challenge. Je me joins au public pour féliciter Alexandre MILLION qui a fait honneur à son oncle Pascal. Prêter un buggy dans cette catégorie n’est pas sans risque mais Alexandre ne s’est pas laissé déconcentrer par un demi-tonneau en 1ère manche et un embouteillage en finale B. Il s’est sorti de tous les pièges et montre qu’il va falloir compter avec lui très prochainement. Un mot d’encouragement à David GILLES qui était vraiment dans le coup mais le moteur a dit stop alors il va falloir trouver la motivation pour finir la saison. D3LIBRE. Les monoplaces libres étaient 11, donc il n'y a eu qu'une seule série par manche. Ce qui n'a pas empêché un gigantesque lâché de chevaux en finale. Quand vous êtes bien installés dans le champ qui surplombe le circuit, vous ne voyez pas le départ. Alors vous entendez les moteurs vrombir, monter dans les tours jusqu'au rupteur et feu. G.BARRAL a annoncé la 1ère ligne. JN DURIF, F.VUILLOUD, J.ROCHAS et vous guettez derrière la bosse, qui va sortir le premier? Et là, la mono "Européenne" montre son noir et blanc, puis la couleur de feu du 81 suivi du bleu étoilé du 41 font leur apparition suivi de près par le 26 rose. Un arc en ciel avec le bruit de l'orage. Je peux vous dire que, quand c'est 4 là passent en même temps à tous juste 20 mètres de vous, ça fait un bruit d'enfer! Un lâcher de chevaux F.VUILLOUD a mené toute la partie et s'arrête dans le dernier tour. Le quinté gagnant est DURIF, DELORT, ROCHAS, BERARDO, MARTIN. J'ai bien regardé ce pilote arrêté, comme j'ai regardé Claude quand il a perdu une roue. Ils sortent de leur mono, quittent leur casque et le pose délicatement par terre. Ils attendent patiemment la fin de la course, applaudissent même leurs concurrents et rentrent au stand derrière le tracteur en restant ZEN! Evidement leurs tripes sont retournées, mais ils ne laissent rien paraître pour ne pas décevoir encore plus leur entourage. Maîtrise de la douleur, de la rage, de la déception pour quelques moments de bonheur. Ce bonheur là doit vraiment être exceptionnel pour s’affliger de telles émotions.
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